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VERS UN NOUVEAU MONDE...

Espagne 2009-10

Ce blog contient mes aventures en Espagne, plus spécifiquement à Cordoue dans la région de l'Andalousie, où j'enseigne et partage la culture et la langue française du Canada. Ce blog contient aussi quelques réflexions personnelles au sujet de l'évolution de notre société du XXIe siècle.

dimanche 30 mai 2010

La Corrida

Olé. Olé!! OLÉ!!! Ce cri, nous l'avons entendu souvent durant la Corrida. En effet, quand le taureau est courageux et persévérant, les gens vont crier olé à chaque fois que le taureau s'avance et fonce sur le voile rouge-vif du tauréro. C'est donc à l'occasion de la Feria de Cordoue que se déroulaient les corridas. Elles avaient lieu à la plaza de toros. Il y avait une corrida par jour pendant plus d'une semaine. Durant ce spectacle unique, trois toréros doivent tuer deux taureaux chacun. Le fait de massacrer une bête afin de finalement la tuer est une pratique qui devient de plus en plus contestée en Espagne (surtout par les jeunes générations espagnoles). Même si certains veulent qu'on abolisse ce sport/spectacle, il y a encore aujourd'hui plusieurs enthousiastes, plus traditionnels, qui adorent les corridas. Même qu'un poète à déjà dit que: "En Espagne, la seule chose qui commence à l'heure, c'est la corrida". - Federico Garcia Loca

Moi, j'ai bien aimé le spectacle même si ce n'était pas toujours facile à regarder. Surtout la première fois quand on voit le taureau foncer sur le toréro. On croit vraiment que le toréro va se faire rentrer dedans. Il y a aussi durant la finale, soit lorsque le toréro doit donner le coup d'épée mortel en l'enfonçant dans le dos du taureau. À ce moment-là, si le toréro ne réussi pas à bien enfoncer l'épée, il doit réessayer jusqu'au temps où il l'enfonce correctement, et ceci est moins intéressant à voir car on peut voir le taureau souffrir.
La Corrida se déroule vraiment autour d'un rituel bien traditionnel. Pour ceux qui veulent connaître en détail le déroulement officiel vous pouvez cliquer sur le lien suivant: http://fr.wikipedia.org/wiki/Corrida#Entr.C3.A9e_des_picadors. Moi je vais me contenter d'expliquer brièvement les trois étapes d'une corrida. Le tout commence par l'entrée acclamée de l'équipe des toréros, picadors, et banderillos. Ils sont accompagnés par la musique d'une fanfare. Après quelques étirements et réchauffements avec son voile, le premier toréro se place au milieu de l'arène afin de reçevoir le premier taureau. Le taureau, aperçevant le voile, se dirige rapidement vers le toréro, et c'est ainsi que la corrida commence. Le but d'une corrida, qui vient du mot courrir en espagnol, est d'essouffler le taureau afin que le toréro principal puisse le tuer en y enfonçant le coup d'épée final. Quelques minutes après les premiers essoufflements, on laisse entrer en scène deux chevaux, bien protégés par d'épais coussins. Le cavalier, qu'on nomme le picador, doit laisser le taureau enfoncer ses cornes sur les coussins du cheval, afin qu'à son tour il puisse enfoncer la pointe d'une lance dans la bosse à l'avant du dos du taureau. On répète ce processus deux fois.
Pour la deuxième étape, le spectacle continue avec l'entrée en scène des banderilleros. Le rôle des trois banderilleros est d'enfoncer, chacun leur tour, deux banderilles dans le dos du taureau. "Les banderilles sont des bâtons d'environ 80 cm de long, terminés par un harpon de 4 cm de long et recouverts de papier de couleur." -(source Wikipédia: Corrida). Encore une fois, le but est de saigner et d'essouffler le taureau. Le rôle des banderilleros est vraiment spectaculaire. Ces braves hommes doivent regarder le taureau dans les yeux, lui crier OLÉ! et courir vers celui-ci avec les bras levés afin d'y enfoncer les banderilles dans sa bosse du dos, et tout en s'esquivant à la dernière seconde. Le tauréro El Fanti était particulièrement spectaculaire durant cette étape de la corrida. Il courait en reculant, tournait en rond, et poussait sa main sur le front du taureau tout en courant vers l'arrière.

Vient ensuite la troisième étape, le moment le plus spectaculaire de la Corrida. L'entrée en scène du toréro principal. Son rôle est simple mais très dangereux. Il doit continuer à essouffler le taureau avec son voile rouge-vif, et au moment propice, lui enfoncer une longue épée dans une partie bien spécifique dans la bosse du dos. C'est ce coup fatal qui est dangereux pour le tauréro, car il doit pratiquement sauter sur le taureau. Un coup de tête brusque et les cornes du taureau pourrait gravement blesser le tauréro.

Pendant toute la durée de chaque corrida, les spectateurs jouent un rôle participatif au déroulement du spectacle. Par acclamations populaires, les gens demandent au président de la Corrida de soit; faire jouer la musique de la fanfare durant le spectacle, sortir de l'arène un taureau qui n'est pas assez spectaculaire, ou encore permettre au toréro de couper les oreilles et la queue du taureau. C'est en agitant des mouchoirs blancs que la foule peut influencer la décision du président de la Corrida. La récompense ultime pour le toréro est de pouvoir couper les deux oreilles ainsi que la queue du taureau, et enfin d'être invité à saluer la foule.
La corrida c'est un spectacle traditionnel qui est unique et très intense. S'abstenir ceux qui ont le coeur trop sensible.




lundi 24 mai 2010

La Feria de Cordoue



Comme je l'ai déjà indiqué dans un de mes blogs précédent, le mois de mai à Cordoue c'est complètement fou! À tous les jours c'est la fête dans les rues, dans les plazas, au stade de taureaux et dans les différents sites de la ville. Alors, comment clotûre-t-on ce mois de mai? Rien de moins qu'avec neuf jours de fiesta. Jours et nuits, les gens célèbre la Nuestra Señora de la Salud, aussi connue comme la Feria (foire) de Cordoue.

La Feria de Cordoue c'est comme le point qu'on retrouve sous l'exclamation (!). Cette grande fête, qui se déroule du 21 au 30 mai, a lieu sur un terrain spécialement aménagé pour l'occasion. En effet, les installations comprennent une entrée principale (à l'image de la Mosquée et qui s'allume de milliers de lumières le soir venu), une fontaine centrale, des rues, des casetas, des centaines de kiosques, et enfin un parc d'attraction. Le tout ressemble à un petit village pour faire la fête.

Pour l'occasion, plusieurs femmes portent la très sensuelle robe de gitane. Aussi populaire est la sevillana, cette danse flamenco, qui est performée par plusieurs espagnols et quelques touristes audacieux. Il faut dire que durant la Feria, le corps de la plupart des gens bouge au rythme de la musique typique de l'andalousie. C'est assez spécial comme ambiance.

Le 21 mai, la grande fête à commencé à minuit avec un feu d'artifice. Les gens admiraient ce spectacle tout en se déplaçant vers le site de la Feria. Il y avait tellement de gens dans les rues, qu'un goulot d'étranglement s'est formé à l'entrée principale. L'énergie sur le site était palpable, électrisante et inspirante.
À partir du moment où l'on réussi à s'infiltrer au site des casetas (chapiteaux érigés par différentes organisations de la ville), la fête commence réellement. L'ambiance est différente à l'intérieur de chaque caseta. Quelques-unes offrent des spectacles de musique en direct, d'autres présentent de la musique populaire. Mais celles qui semblent plaire le plus, sont celles qui accueillent les gens avec la musique typique de l'Andalousie, soit différents types de flamenco. Il y a cependant une chose qui se ressemble et qui est disponible dans toutes les casetas; las bebidas (les boissons)! Les boissons locales sont le rebujito et le chato de vino. Bien entendu qu'on y retrouve aussi la bière, le vin et la liqueur, ainsi que les fameux tapas andalousiens (amuses-gueules).

Pour les enfants, petits et grands, il y a le parc d'attraction. C'est là qu'on peut prendre un tour dans la grande roue, le carroussel, la montagne russe, et les dizaines d'autres types de manège. Il y a aussi les kiosques de jeux ou l'on peut gagner des oursons en peluche ou encore jouer à un type de bingo-loto pour gagner différents prix.

Enfin c'est simple, à la Feria il y a des activités pour tous. La Feria de Córdoba c'est vraiment spéciale. Il faut le voir et le vivre pour vraiment apprécier l'ampleur de la fête.

Querida Córdoba, voy a acordame de ti!



jeudi 20 mai 2010

Mon travail au lycée I.E.S. Blas Infante



Voici 5 raisons pourquoi mon expérience comme assistant de langue et de la culture française au lycée (école secondaire) I.E.S. Blas Infante fut absolument incroyable.

1-Les étudiants...
Au lycée I.E.S. Blas Infante, quelle belle démonstration d'unité, de partage, d'amabilité et de respect. À l'image des Cordouens, les élèves de cet institut me paraissent comme une grande famille où tout le monde ce sent et est inclus. Ce qui me surprend et ce que j'adore chez eux c'est cette facilité qu'ils ont à accepter toutes les qualités et les défauts qu'on rencontre à l'intérieur d'un groupe. Entre les élèves, il ne semble pas y avoir ni de clan, ni de gang, tous sont acceptés pour ce qu'ils sont.

Depuis septembre 2009, j'ai eu la chance d'enseigner à des jeunes de 7ième année jusqu'à des étudiants en formation professionnel en tourisme (19 ans et +). Chaque niveau scolaire est différent. Le taux de participation est toujours plus élevé dans les classes des premières années du secondaire. Bien que je préfère l'énergie, le dynamisme et l'attitude des plus jeunes, il faut tout de même comprendre qu'ils sont plus difficile à gérer, surtout que la structure d'enseignement en Espagne est plus ouverte qu'au Canada. Par exemple, dans la plupart des classes, les élèves ne sont pas obligés de lever la main pour poser ou répondre à une question. Même que parfois tout le monde tente de répondre en même temps. Également entre la fin et le début d'une classe, c'est la fête. C'est-à-dire que tous les élèves (ou presque) se lèvent, se taquinent, pratiquent un instrument de musique, écrivent au tableau, discutent à voix haute (les espagnoles parlent fort, croyez-moi)! Pourquoi ils font ça? Parce que c'est leur nature. Ils ont un caractère très social et extravertie.

Une classe qui m'a beaucoup marquée, c'est une classe de E.S.O. 3 (équivalent à une classe de neuvième année au Canada). Les élèves de cette classe gagne mon prix comme le groupe le plus dynamique, créatif, poétique, et inspirant que j'ai connu ici. Je vais toujours me souvenir des Paco, Nacho, Azahara, Consuelo, Dani, Laura, Martin, Adrien, Miguel-Angel, Soña, Raquel (et tous les autres!) Dans cette classe, ce n'était pas important qui était assis avec qui, l'important c'était de faire partie d'un tout, de se sentir inclus afin de participer à créer cette synergie invraisemblable.

Tout au long de l'année, j'ai pu me rendre compte que les élèves de mes différentes classes augmentaient leur niveau du français, bien qu'un petit peu à la fois. C'est plaisant de réaliser que je leurs laisse une partie de mon bagage linguistique et culturel, et que je repars avec une partie des leurs.

2-Encore les étudiants...
Les mercredis soirs de chaque semaine, le lycée I.E.S. Blas Infante offrait la chance à des élèves du primaire de suivre des classes d'initiation à la langue française. Je fut l'un des deux chanceux à donner ces classes. Qu'elle belle expérience! En voulez-vous du déplacement d'énergie dans les classes! Comme ces étudiants ne parlaient aucun mots français, et qu'à mes débuts mon niveau de parler espagnol était bas, il a fallu se développer une façon de communiquer, afin de se comprendre. Ce ne fut pas facile, mais une chance que les petites étoiles de la classe m'encourageaient à donner le meilleur de moi-même, car croyez-moi que les plus tannants du groupe sont très difficile à contrôler. Je vais toujours me souvenir la fois où j'ai expliqué à la classe, qu'au Canada on doit se taire quand le professeur parle et qu'on doit lever la main si on veut parler. À la fin de ce mini-discours, une élève, toute petite et mignonne, me regarde et me dit tout bonnement: "Ah non, nous ici on n'a pas besoin de lever la main." Ceci voulait dire que c'était aussi à moi de m'adapter à eux!

3-Les professeurs...
J'ai eu la chance de travailler avec cinq professeurs durant mon séjour à l'institut. Heureusement qu'ils parlaient et comprenaient très bien le français, car au début ils ont dû démontrer de la patience envers-moi, pendant que je continuait mon apprentissage de la langue espagnol. Normalement, avec chacun d'eux, j'avais une heure de préparation de cours par semaine afin de trouver des activités pour les classes. Ce que j'ai surtout apprécié, c'est la confiance qu'ils m'ont démontrée, en me laissant donner mes classes un peu à ma façon. J'ai aussi bien aimé les fois où l'on prenait le temps d'aller prendre un café con leche au resto ou à la cafétéria. C'est en discutant avec eux que j'ai amélioré, semaine après semaine, mon espagnol. C'est aussi en les observant que j'ai vu à quel point les espagnols ne gardent pas leurs stress à l'intérieur d'eux-même. Quand ils ont quelque chose à dire, que ce soit bon ou mauvais, ils se le disent, et ensuite ils passent à autre chose, sans rancune. Merci à Luna, Jacinta, Carmen, Consuelo et Vicente! Merci aussi à Jose Antonio, le chef du département de la langue française. Ils ont grandement facilité mon intégration au lycée et aussi à Cordoue.

4-Les comidas...
Qu'est-ce que c'est qu'une comida? C'est une rencontre sociale, organisée par les profs des différents départements, où l'on bois des rafraîchissement et où l'on savoure la nourriture typique de Cordoue, préparée par le chef Santi! Ces dîners sociaux, tenus environ une fois à chaque deux mois, avaient lieu dans la salle des profs. Durant les comidas, tout le monde dois boire et manger. Si un professeur vous aperçoit sans nourriture, il se presse de vous en donner. L'esprit social et familial espagnol sont vraiment quelque chose à voir, et à vivre!

5-Les activités extra-scolaire...
Au lycée I.E.S. Blas Infante, les activités extra-scolaire, très nombreuses, sont importantes et encouragées. Ce lycée m'a permis de visiter plusieurs sites historiques de Cordoue et des environs. J'ai eu la chance de visiter les ruines du Medina Azahara, la bodega de vino fino à Montilla, un atelier de céramique à La Rambla, et plusieurs monuments historiques dans la ville même de Cordoue. J'ai également assisté à un concours de pièces de théâtre, au village de Encinarejo, dans lequel participait une troupe théâtrale du lycée I.E.S Blas Infante. Ensuite avec quelques professeurs, durant quelques jeudis soirs, je jouais au badminton, et durant quelques dimanches après-midi, je marchais dans les sentiers de la sierra Morena (chaîne de montagne au nord de Cordoue).
En conclusion...
Je me considère très chanceux d'avoir été assigné au lycée I.E.S. Blas Infante. Tout en étant modeste, je crois que c'est le meilleur des lycées à Cordoue! Merci à la direction, au personnel enseignant, et surtout un gros MERCI aux étudiants! Cette expérience-là, je ne l'oublierai jamais!!

jeudi 6 mai 2010

Le concours des patios



Deuxième semaine du mois de mai,
Et déjà une autre semaine de festivités.
C'est maintenant le temps du concours des patios.
Toutes ces fleurs, ces fontaines, comme c'est beau!
Plus de cinquante cours intérieurs sont décorées.
Du 5 au 16 mai, nous pouvons les visiter.
Vous n'aurez jamais rien vu de semblable, croyez-moi!
Vos 5 sens seront réveillés, si encore ils ne le sont pas!

La couleur des fleurs, par milliers,
Du premier instant, les yeux seront émerveillés.

Pour le nez, l'odeur des fleurs,
Les sentir pendant des heures.

Ouvrir la bouche pour dire "Wow, incroyable!"
"Les murs sont remplis à craquer, c'est formidable!"

Écoutez les sons, est-ce un réveil?
Cette douce musique à vos oreilles...

Attention si vous touchez, surtout respectez.
On est quand même juste des invités

À Cordoue, au mois de mai, ils sont maîtres.
C'est éblouissant; sur les balcons, dans les fenêtres,
Il y a des fleurs jusque dans les tous petits recoins.
La cité entière ressemble à un grand jardin.
La beauté est sidérale, mais cela seulement,
Quand on s'arrête, et qu'on prend le temps,
De réduire la vitesse de nos vies folles.
Adieu aux esprits frivoles!

samedi 1 mai 2010

Festival des Croix de Mai



Et nous voici maintenant au mois de mai. Un mois de festivals à Cordoue. Et oui, quatre semaines remplies d'activités pour tous les goûts et tous les âges. Les festivités du mois de mai commencent avec le concours des Croix de Mai (Cruces de Mayo). Cet évènement, une fête populaire qui existe depuis les environs de 1920, est organisé par les confréries et financé en partie par des contributions des habitants des différents quartiers. Chacune des confréries prépare elle-même une croix, mesurant environ trois mètres de haut et sur laquelle on appose des milliers de fleurs de couleurs variées. La tradition veut que chaque quartier décore une croix à son image, tout en espérant obtenir l'un des trois prix pour la plus belle décoration. On élit des représentants, un de chaque quartier, qui agissant comme juges, vont choisir les trois croix les plus spectaculaires. Cette année un total de 36 croix étaient érigées dans différents lieux de la ville. Encore une fois les enfants ont trouvé une façon originale de passer le temps. Ils décorent une boîte de chaussure avec une croix et des fleurs pour ensuite demander aux gens d'insérer quelques sous à l'intérieur de leur boîte. Aussi, à l'image des fêtes espagnoles, à chaque endroit où il y a une croix, on installe un kiosque où l'on vend de la bière, du vin et autre boisson déshydratante ainsi que quelques tapas. La municipalité, qui encourage aussi cet fête, prépare une carte de la ville, qui indique le site de chaque croix. Donc ceux qui veulent faire une belle promenade et découvrir des sites superbement décorés, peuvent choisir une route et aprécier la culture typiquement cordouenne. Mais attention, sachez que c'est facile de se perdre dans les rues du centre de Cordoue, alors n'oubliez pas d'apprendre un peu d'espagnol qui saura vous servir lorsque vous aurez besoin de directions!

samedi 24 avril 2010

Un peu d'histoire: Les premiers habitants de l'Espagne

L'information qui suit provient d'un dépliant que j'ai reçu lors de notre visite d'une exposition sur la civilisation en Espagne avant les romains: Les Ibères.

Les premiers colonisateurs de l'Espagne furent les Ibères. Les Ibères sont un peuple d'origine inconnue qui se sont établis et ont prospéré dans la péninsule hispanique (Espagne) à partir du VIe siècle avant J.-C., soit avant la colonisation romaine. Le développement de la culture ibérique est surgie de la fusion entre quelques groupes indigènes et divers peubles de la méditérranée orientale. En effet, il s'agissait de différentes communautés indigènes de la fin de l'Âge du bronze (1100-700 ans avant J.-C.) ainsi que d'anciens peuples migratoires tels les Tartessos, les Phéniciens, les Carthaginois et les Grecs. Ce peuple, les Ibères, ont colonisé la zone sud de l'Espagne, depuis l'Andalousie jusqu'au sud-est de la France. Ils ont dominé ce territoire et y ont construit des villes et des villages où ils commerçaient avec la Grèce et la Phénicie (îles méditérranéennes et régions du nord de l'Afrique).

Territoire et formes de gouvernement
Le territoire se structurait en différentes catégories. Au rang supérieur on retrouvait les villes fortifiées où s'installait la classe d'élite. Les villages étaient aussi fortifiés mais de taille plus petites que les villes. Leur étendue territoriale dépendait des activités productives qu'ils pratiquaient. Sur le territoire on retrouvait aussi des hameaux (petits regroupement de maisons) isolés et dépendants du village le plus près en cas de dangers. Ces hameaux étaient normalement situé dans des zones agricoles afin de procéder à la culture de différents produits. Finalement, ils érigeaient des grandes tours de guets, de formes quadrangulaire ou circulaire, qui servaient à protéger les villes, villages et hameaux à l'intérieur d'un territoire spécifique.

Urbanisme et architecture
Les villes et villages se fondaient généralement sur des lieux élevés, faciles à défendre et où ils avaient un contrôle visuel sur un vaste territoire (collines, péninsules naturelles, plaines). Des murailles étaient érigées tout autour ou partiellement autour des villes et villages. Au cours des années, afin d'augmenter le symbole du pouvoir, on a aussi construit des tours, des bastions et des citadelles. L'architecture d'une habitation typique ressemblait à ceci: une maison d'environ 35 à 45 m² contenant une ou plusieurs salles dont le centre servait de foyer (salle familiale). Autour du foyer on pouvait retrouver les salles à coucher et les salles d'activités domestiques (tisser, moudre, cuisiner).

Agriculture et élevage
L'agriculture était la principale activité économique des Ibères. L'utilisation de techniques agricoles comme la jachère et la rotation des terres, en plus des avancements introduits par les Phéniciens et les Grecs ont provoqué un développement de l'agriculture ce qui a eu comme effet d'accroître la population. Les principales espèces cultivées étaient les céréales (blé, orge, seigle), l'olive, la vigne, les légumes (lentille, petit poi, haricot, fève) et les fruits (figue, pomme, date, amande). On complémentait ces produits en apportant de la forêt; du bois, du miel et des glands.

L'élevage était une activité basée principalement dans les pâturages. Les troupeaux de moutons et de chèvres étaient très nombreux et ils fournissaient des produits primaires et secondaires (viande, lait, laine, fromage). Les bovidés étaient utilisés comme des animaux de travail (soulever, tirer). Pour leur part, les chevaux étaient des animaux encore plus appréciés. On s'en servait durant les guerres ou pour chasser.

Artisanat

Les Ibères pratiquaient la production de pièces en céramique, en tissu et en métal. Bénéficiant d'un tour de potier (introduit par les Phéniciens et les Grecs) ils purent produire des pièces de céramique à grande échelle, sur lesquelles figuraient des figures végétales, animales et humaines propres à la culture ibérique. L'industrie du textile se centrait sur l'élaboration de tissu de laine ou de lin à partir d'un métier à tisser. Enfin, au niveau de la métallurgie, selon les avancés de l'époque, on travaillait le fer, le bronze, l'or et l'argent afin de produire des pièces de monnais, des outils de chasse ou de guerre, des bijoux ou encore des pièces de décorations.

Écriture, monnaie et commerce
L'écriture des Ibères constituait de deux types d'alphabètes semi-syllabiques qui servaient à exprimer les différentes langues . Déchiffrer les rares textes qui existent s'avère être une tâche très difficile. On sait qu'ils écrivaient de droite à gauche.

Les premières pièces de monnaie proprement ibériques sont apparues à la fin du Ve siècle avant J.-C. et elles immitaient le système grec. Ensuite elles s'étendirent sur toute la côte, se convertissant à certains endroits au système monétaire de Carthage (nord de l'Afrique)

Le contrôle du commerce était exercé par les plus hautes hiérarchies sociales. C'était une évidence de prestige puisque la céramique, les tissues, l'olive, le vin et les objets métalliques étaient stockés et redistribués sous leurs desseins.

Organisation sociale et militaire

Les états locaux étaient régis par un prince appartenant à l'aristocratie du territoire en question. Les membres masculins de cette classe aristocratique avaient le statut de guerriers. Les sacerdotes (prêtres) appartenaient toujours aux classes sociales élevés, bien que leurs fonctions n'étaient qu'occasionnelles. La majorité de la population pouvait faire utilisation des armes en temps de guerre ou s'enrôler comme soldat dans l'armée. Par contre, les artistes et artisants, ainsi que les agriculteurs se dédiaient presque toujours à leur travail.

L'organisation militaire des Ibères ne se basait pas sur une armée organisée. Au lieu, selon les besoins et les conflits, les élites aristocrates ou le conseil des anciens avec l'aide d'un chef militaire, recrutaient et dirigeaient les troupes.

Religion et monde funéraire

La religion des Ibères était basée sur une croyance dans laquelle tous les êtres vivants, et même les objets, disposaient d'une âme. Dans sa phase la plus ancienne, la culture ibérique exhibait ses images sacrées dans les tombeaux et attribuait un caractère divin au chef. Plus tard, la religion s'est transformée en rite collectif sur l'ensemble du territoire. À partir du IVe siècle avant J.-C. sont apparus les sanctuaires publics où l'on pratiquait des offrandes aux divinités.

Ma conclusion

C'est surprenant de voir que certaines de nos traditions et qu'une partie de notre culture ressemblent encore, aujourd'hui, à ce que pratiquaient des peuples quelques siècles avant J.-C. Les territoires, le commerce, et les guerres étaient contrôlés par la classe sociale la plus élevée. L'agriculture, l'élevage et l'artisanat étaient des travaux de base des plus importants. La religion, exercée par une classe sociale élevée, était une façon de se recueillir, de remercier les dieux, et d'honorer les morts (principalement les chefs).

samedi 17 avril 2010

Cordoue 2016 - Capitale européenne de la culture

Cordoue est en lice pour être la Capitale européenne de la culture en 2016. À plusieurs endroits de la ville on peut remarquer que la course est belle et bien commencée. On peut voir des affiches sur les parois des édifices municipaux, des autocollants sur les transports publics, des banderoles accrochées sur les balcons des bibliothèques, ou encore le logo qui se retrouve sur la plupart des dépliants touristiques. Ainsi la municipalité de Cordoue attire l'attention en informant les nombreux visiteurs, mais surtout ses concitoyens afin de les préparer à devenir, potentiellement, le centre culturelle de l'Europe pendant l'année 2016.

Qu'est-ce que c'est que ce titre de Capitale européenne de la culture? On dit que l'idée de ville européenne de la culture est née en 1985 lors d'une conversation informelle entre les anciens ministres grecs et français. Le premier objectif est de rapprocher les différents pays de l'Europe, et de mettre en valeur la richesse de leurs diversités culturelles. Par le biais de cette activité, on veut aussi stimuler la créativité des villes hôtes, en suscitant une grande participation de ses citoyens afin qu'on y développe un programme culturelle innovateur, attirant et durable.

C'est donc depuis le milieu des années 80, qu'à chaque année on choisi une ville d'un état européen, membre de l'Union Européenne, qui devient durant un an la capitale culturelle de ce continent. Depuis 1985, plus de 35 villes ont été sélectionnées comme capitale culturelle. Entre autres il y a eu Glasgow de l'Écosse, Stockholm de la Suède, Athènes de la Grèce, Porto du Portugal, Paris de la France, Amsterdam des Pays-Bas et Gênes de l'Italie. À partir de 2011, ce sera deux villes de deux différents états qui partageront le titre de la capitale culturelle.

Les villes espagnoles et polonaises en liste pour 2016 sont:
Espagne: Oviedo, Alcalá de Henares, Burgos, Cáceres, Cordoue, Cuenca, Málaga, Palma de Majorque, Pampelune, Saint-Sébastien, Santander, Saragosse, Ségovie et Tarragone
Pologne: Gdansk, Lódz, Lublin, Poznan, Szczecin, Torun, Varsovie et Katowice

Vous pouvez visiter les sites suivants afin d'avoir plus d'info au sujet de ce titre si convoité.
http://ec.europa.eu/culture/our-programmes-and-actions/doc413_fr.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Capitale_europ%C3%A9enne_de_la_culture#Villes_candidates_pour_2016

http://www.cordoba2016.es/?OpenFrameSet

J'aimerais bien que Cordoue soit choisie la capitale culturelle de l'Europe. Je trouve cette ville accueillante, inspirante, et motivante. On l'apelle la ville des trois cultures et ce n'est pas pour rien. C'est un endroit incroyablement actif et développé au niveau culturel. Cordoue c'est ce mélange des cultures juive, arabe et chrétienne qui s'expriment distinctivement ou parfois conjointement et font de cet endroit un lieu unique. Depuis que je suis ici je m'émerveille du nombre insensé d'activités artistiques et culturelles qui sont organisées. À chaque semaine on y retrouve, par exemple, des spectacles de musiques, des concours de peintures, des ateliers de céramique, de cuir ou autres, des conférence d'écrivains, des tables-rondes publiques sur l'action citoyenne, des pièces de théâtres, des spectacles de chevaux, et des festivals trop nombreux pour tous les écrire ici. Aussi, bien entendue qu'à Cordoue on peut assister à des spectacles de flamenco, des corridas, des rassemblement autour de paellas ou de peroles dans la montagne ou en campagne, et j'en passe!

Cordoue, une ville riche de 2000 ans d'histoire, dont son centre historique est classé depuis 1984 patrimoine mondial de l'Unesco (voir la 1ère photo ci-dessous, auteur: Salvatorecoco, 2007), serait un choix parfait pour devenir la Capital européenne de la culture en 2016. Bonne chance Cordoue!