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VERS UN NOUVEAU MONDE...

Espagne 2009-10

Ce blog contient mes aventures en Espagne, plus spécifiquement à Cordoue dans la région de l'Andalousie, où j'enseigne et partage la culture et la langue française du Canada. Ce blog contient aussi quelques réflexions personnelles au sujet de l'évolution de notre société du XXIe siècle.

mardi 30 mars 2010

La Semaine Sainte à Cordoue



La célébration de la Semaine Sainte à Cordoue fut une expérience inoubliable, surtout que nous eu avons la chance de la vivre avec de la famille en visite de Hearst, Canada. Donc c'est à chaque année, et ça depuis déjà plusieurs siècles, que se déroule, durant la semaine qui conduit à Pâques, les processions. C'est alors que les membres des confréries chrétiennes espagnoles, petits et grands, femmes et hommes, sortent leurs costumes traditionnels, leurs pasos et leurs instruments de musique et défilent dans les rues afin d'exprimer visuellement et musicalement la Passion du Christ. À Cordoue la Semaine Sainte est une tradition importante. D'ailleurs on dit que c'est une des villes espagnoles, après Séville, où cette activité prend le plus d'envergure au niveau du nombre de processions et de la participation des gens. À Cordoue environ 30 confréries sortent dans les rues pour faire une procession. Ainsi, du dimanche des Rameaux jusqu'au dimanche de Pâques, les processions, parfois jusqu'à six en même temps, suivent un parcours dans les rues et affichent à leurs façons une image symbolique de la Passion du Christ. À quoi ressemble une procession? Alors, en premier lieu on retrouve les nazarenos ou pénitents, ce sont eux qui conduisent le défilé. Ils sont vêtus d'une tunique sacerdotale et d'un chapeau en forme de cône pointu. Ils tiennent dans leurs mains soit un cierge, une croix, ou un autre objet symbolique à la religion chrétienne. À noter que quelques-uns marchent pieds nus afin de vivre l'expérience à un niveau plus élevé. Juste devant les pasos on retrouve les confrères qui diffusent l'encens. C'est grâce à eux qu'une senteur se propage dans une bonne partie de la vieille ville de Cordoue. Enfin, c'est derrière ces derniers qu'on peut apprécier un premier paso. Soulevées par plus de quarante personnes, ces plates-formes, richement décorées, érigent des statues (souvent du Christ et de la Vierge Marie), des fleurs, des cierges et autres décorations. Une telle plate-forme peut peser plusieurs kilogrammes, même qu'on dit que chaque personne sous le paso doit supporter environ 40 kg. Les porteurs marchent très lentement et d'une façon synchronisée ce qui donne l'impression que les statues bougent au rythme de la musique. Ensuite, derrière chaque paso, la plus part du temps, on retrouve une fanfare de musique. Ce cortège joue trompettes, clarinetttes, tambours, trombones et autres instruments. La musique est souvent triste et évoque la peine et la misère de la vie du Christ. Certaine procession défile jusqu'à trois pasos dans la même sortie. Les spectateurs, qui sont très nombreux, assistent à ces processions qui durent parfois jusqu'au petites heures du matin. Souvent afin de se rendre sur le lieu d'une procession il faut se faufiler parmis une foule de gens et dans les étroites rues de la ville. Donc s'abstenir ou se tenir un peu plus à l'écart ceux qui sont claustrophobe.

Un fait amusant: Les enfants ont trouvés une façon originale de passer le temps durant les processions. À partir d'une petite boule de papier d'aluminium, ils demandent aux membres costumés qui portent un cierge de leur verser de la cire sur leur boule d'aluminium. Après une semaine, les boules de cires deviennent assez grosses.






samedi 20 mars 2010

Comme un chien qui court après sa queue

Ma réflexion ci-dessous s'inspire de l'excellent documentaire de Nicolas Hulot "Le syndrôme du Titanic".

Le grand cirque politique et économique. L'image que j'ai de ce monde où l'on tourne en rond.
-La montagne russe. La société au grand complet dans ce manège qui monte et qui descend, qui monte et qui descend, qui monte et qui descend, suivant son parcours, et parfois, hop! un tourniquet.
-Le carrousel. Sur ses chevaux, de couleurs jaune, rose, vert et bleu, on y voit ces politiciens, ces hommes en habits, qui s'agrippent fortement à leur pilier, car le carrousel tourne de plus en plus vite. Les cravates volent au vent. Ils essaient de nous dire quelque chose. On ne les comprend pas.
-La grande roue. Elle tourne sans cesse. Elle est emplie d'économistes et de spéculateurs étourdissants. On les aperçoit au plus haut sommet de la grande roue. Je me demande s'ils ont le vertige, cette peur du vide.
-Le spectacle d'animaux de cirque. Voici un classique. À l'image de l'entreprise moderne. Un chien, portant une collerette, qui court sans cesse après sa queue, pensant probablement qu'une fois qu'il l'aura attrapée, il tiendra entre ses dents, le gigot, la pépite d'or, le jackpot!
-Et finalement, cette musique de cirque si entraînante, mais si peu crédible. Tu,tu,tulululudu,tu,tu,tulululudu....

Et pourtant la société évolue...

Les tablettes débordent de produits.
Sous la terre ils seront tous ensevellies.
La consommation...
Ce nouveau cellulaire, je l'ai acheté hier.
Pourtant aujourd'hui il ne vaut pas très cher!

Tu le connais ce cercle vicieux?
Où l'on joue à qui mieux mieux.
L'économie...
Chaque jour on essaye d'ajuster ce gros moteur.
Qui pourra remettre la pendule à l'heure?

Cette impression qu'on a de l'avenir,
Que c'est toujours plus tard et plus loin.
L'impuissance...
Alors, on remet ça à demain?
Mais non, c'est maintenant qu'il faut agir!

En quoi se transformera notre société?
Petit à petit vers une transition?
L'action...
Ou alors il faut une révolution?
Deux choix: intelligence ou naiveté.

Comme on est chanceux.
De vivre dans ce monde malheureux.
La nouvelle conscience...
À grande échelle, un projet humanitaire.
Un nouveau but commun sur la planète Terre.

dimanche 7 mars 2010

Güéjar / Sierra Nevada

C'est drôle mais après 5 mois dans le sud de l'Espagne, une des choses qui me manque le plus c'est la neige. Heureusement qu'à seulement 3 heures de Cordoue, et à moins de 30km de Grenade, on retrouve la Sierra Nevada, qui en français veut dire chaîne de montagne enneigée. Alors, avec un couple d'amis de Cordoue (Jane et Francisco), nous avons décidé d'aller voir cette neige de plus près, pendant un weekend, en y allant skier. Comme lieu de logement nous avons choisi le village de montagne de Güéjar Sierra. Quel bon choix! Ce petit village nous a réservé plein de surprises (voir à la fin du texte pour plus de détails). C'est donc le vendredi matin, 5 mars 2010, que nous nous rendons à la station de ski de la Sierra Nevada, la plus au sud de l'Europe et la plus haute en altitude, entre 2 100 et 3 300 mètres. À cette hauteur il n'y a pas d'arbres. Il n'y a que de la neige. Le sommet de la montagne est tout vêtu de blanc. Nous avons vraiment profité du soleil, de la vue splendide, et des belles pistes de ski. En fin d'après-midi, après quelques descentes dans une piste "verte", donc facile, je me suis aventuré dans une piste "bleue" qui descendait jusqu'au complexe d'hôtel situé au bas de la station de ski. Sans arrêt, pendant plus de 15 minutes, j'ai dévalé les pentes de ski dans des conditions de neige parfaite. Ce fut un moment magique et inoubliable de mon séjour ici en Espagne.

Surprise #1:
À Güéjar Sierra nous avons loger à l'auberge Arroyo de la Greda (qui signifie Le ruisseau d'argile). Ici, pour 50 euros on vous loge dans l'une des quatre chambres qui ont une vue magnifique sur les montagnes de la Sierra Nevada. Ce prix inclut aussi le petit-déjeuner, qui, préparé par la propriétaire, est absolument sublime. On vous sert du jus d'orange frais, du café ou thé, des confitures maisons, des rôties, du jambon, du fromage, du yogourt et j'en passe.

Surprise #2:
Ce petit village de Güéjar Sierra, qui habite 3 000 personnes, est vraiment unique. Les rues, les ruelles, les couloirs sont totalement entremêlés et c'est quasiment impossible d'y conduire en automobile. Voici pourquoi. Lorsque nous avons voulu nous rendre au centre de la ville, à la plaza centrale, Francisco, qui conduisait sa voiture, est arrivé dans un passage trop étroit. L'auto ne pouvait plus passer. C'était la fin de notre parcours vers l'avant. Il fallait donc rebrousser chemin. Le simple fait de faire demi-tour avec la voiture fut un spectacle qui a duré pas moins de 15 minutes. Environ 5 habitants de la ville regardaient la scène en discutant des solutions possibles. Est alors venu à notre rescousse un homme agé, très relaxe, qui, tout en fumant son cigare, nous indiquait, avec ses gestes et ses paroles à peines compréhensibles, comment virer l'auto dans l'autre sens. Il nous a permis d'accomplir ce qu'on croyait impossible; sortir l'auto de cette impasse. Cette expérience qui semble si banale, est un exemple de l'amiabilité des gens de l'andalousie. Ils aiment aider, participer et donner leurs commentaires sur toutes les situations qui se déroulent dans leurs rues, dans leur village.

Surprise #3:
Le restaurant Tio Justo (qui signifie L'homme juste). Ah! Quel service, quel bonne bouffe. Nous avons vraiment été surpris et satisfait ici. Chaque plat était meilleur que l'autre, incluant l'assiette de dessert. Donc, pour environ 20 euros chaque nous avons savouré deux bouteilles de vin et dégusté un tapa, deux entrées, deux plats principaux, une assiette de dessert et deux digestifs. Les propriétaires étaient tout à notre attention et ils ne manquaient pas de nous donner quelques conseils et suggestions sur les activités potentielles dans la région.

dimanche 28 février 2010

Úbeda

La cité d'Úbeda, également dans la province de Jaen, se situe à seulement 8km à l'est de Baeza. Lorsqu'on passe d'une ville à l'autre on s'émerveille de l'infinité de champs d'oliviers qui les séparent. Environ 35 000 habitants vivent à Úbeda, lieu où l'architecture, composé d'une multitude de musées, d'églises, d'institutions, de palais et d'hôtels, est le centre d'attraction qui réussit à capter l'attention de milliers de touristes chaque jour. Alors, c'est pourquoi, tout comme à Baeza, Úbeda est un endroit dont les monuments historiques font partie du Patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco. Afin d'observer les nombreux monuments, on peut prendre un petit train touristique qui parcours une route spécialement désignée pour éblouir les passagers. Durant cette promenade on peut aussi remarquer les dizaines de plazas qui, plus attirantes les unes que les autres, servent de lieu social pour les habitants et les touristes (photo #1: vue de la plaza depuis notre chambre d'hôtel). Les plazas sont aussi un site idéal pour prendre un rafraîchissement et profiter des tapas gratuits. À Úbeda nous avons eu la chance de visiter l'atelier de céramique de la famille Tito. Juan, le père, et son fils sont des maîtres de la production de poteries en céramique. Ils ont gagnés plusieurs prix artisanaux et leurs pièces sont souvent utilisées pour les décors de films d'époques. Ils nous ont expliqué les différentes méthodes de production, ils nous ont aussi montré les nombreuses pièces, récentes et historiques, que l'on retrouve dans l'arrière-boutique. Tout comme Úbeda, la famille Tito sait comment recevoir ses clients! Voici un lien internet qui vous permettra d'apprécier l'artisanat de la famille Tito: http://www.alfareriatito.com/antiguo.php


Baeza

La nuit s'avançait tranquillement. Un fin brouillard caressait doucement les contours des murs et des tours de pierres. La lumière des lampadaires réussissait à peine à traverser l'air humide. La lune, à trois-quarts pleine, éclairait qu'une petite partie du ciel sombre. Malgré tout, la croix noire, perchée au sommet du clocher de la cathédrale, était visible depuis la plupart des endroits du vieux-secteur. En déambulant dans les allées labyrinthiques, l'écho de nos pas retentissait sur la paroie des étroites ruelles de pierres. On pouvait presque entendre et voir les carosses tirés par les chevaux ainsi que les paysans et les commerçants de l'époque du moyen-âge. Bienvenu à Baeza. Environ 15 000 âmes habitent ce lieu magique. Quand on visite ce village on se croirait retransporter au XVe siècle. C'est pourquoi, en 2003, Baeza fut classé par l'Unesco comme site du patrimoine mondial, en raison de son excellente préservation du style médiéval. Même que ici, les préposés au nettoyage des rues utilisent encore un balai de branches (voir la photo). Situé dans la province de Jaen, à environ 200km à l'est de Cordoue, Baeza est construit à plus de 700 mètres d'altitude, ce qui fait que, presque tout autour de la ville, il y a des vues panoramiques magnifiques. Au loin, on peut aperçevoir les montagnes Sierra Morena au nord, et les cordillères bétiques au sud. Aussi, on réalise rapidement qu'à Baeza c'est la culture d'olives qui est l'industrie primaire. On en perd presque le souffle quand, pour la première fois, on aperçoit plus bas dans les vallées, des oliveraies à perte de vue. Baeza est un endroit magnifique. À ne pas oublier: Vous commandez une caña (bière en fût), on vous apporte un tapa (amuse-gueule) gratuit!

vendredi 19 février 2010

L'Université de Hearst de passage à Cordoue

Le 19 février 2010, un groupe de professeurs et d'étudiants de l'Université de Hearst ont passé une journée à Cordoue. Le groupe était composé de gens des campus de Hearst, Kapuskasing et Timmins. Cette escale de 24 heures du groupe de l'U de H, faisait partie de leur tournée de 11 jours en Espagne, plus précisément en Castille, Andalousie et Gibraltar. Vers midi, Annie et moi avons rejoint le groupe universitaire à la Grand-mosquée/Cathédrale de Cordoue. Comme ce fut plaisant de voir des gens qu'on connaissait! Durant toute la journée nous avons profité de cette occasion pour bavarder. Entre autres nous avons parlé de notre travail et de notre expérience ici en Espagne. Nous nous sommes aussi informés sur ce qui ce passait à Hearst; familles, amis, anciens collègues de travail, et autres activités. Après quelques heures de visite de différents sites historiques, comme le musée de la torre de Calahorra, la synagogue et le marché des artisans, nous sommes passés au sport préféré des touristes; le magasinage. Il faut dire que les artisans locaux fabriquent de belles pièces artistiques de très bonne qualité. Ensuite nous avons pris une pause, plus que nécesssaire, afin de se rafraîchir. En chemin nous avons pu apprécier le minaret de la Grande-mosquée qui se faisait dorer par le soleil (voir la photo). Après plusieurs clics-clics photographiques nous nous sommes déplacés vers l'hôtel Fuente pour souper. En fin de soirée nous sommes allés prendre quelques verres au bar Sojo et sur sa terrase qui donne vue sur la rivière Guadalquivir. Quelle belle façon de conclure cette journée inoubliable . Nous nous sommes vraiment amusés avec le groupe de l'Université de Hearst. Au moment de se dire aurevoir, Annie et moi leurs avons dit: "Vous reviendrez nous rendre visite, on n'est pas sorteux!"



jeudi 18 février 2010

Torremolinos

Torremolinos; une grande station balnéaire. Cette ville de 55 000 habitants ressemble davantage à un grand village touristique qu'à ce que son nom indique; tours (torre) et moulins (molinos). Longeant la mer Méditerranée et situé à seulement quelques kilomètres à l'ouest de Málaga et à environ 150km de Cordoue, Torremolinos est un lieu de détente et de liberté très prisé par des milliers de touristes qui recherchent le soleil, la plage et le chaleureux climat méditérranéen. Ici les nombreux grattes-ciels s'imposent devant la mer et font lieux de logements de rêve pour les gens qui désirent vivre un hiver plus doux. Cette ville est principalement basée sur l'industrie touristique. On y retrouve d'innombrables boutiques, bars et restaurants qui jours après jours ouvrent leurs portes aux touristes. À Torremolinos nous avons été accueillis comme des rois par trois femmes extraordinaires (Rachel, Cécile et Janine qui sont des grandes-tantes à Annie). Elles nous ont préparé plusieurs repas à la canadienne que nous avons déguster comme des gourmands nostalgiques. Le samedi 6 février nous avons eu droit à une belle température de 25°C. Le soleil brillait sur la mer Méditerranée, qu'on pouvait d'ailleur observer depuis le balcon de l'appartement du quatorzième étage. Quelle belle vue! Le dimanche 7 février j'ai participer au XXII demi-marathon de Torremolinos. Le circuit de 21,097km était exigeant mais d'une beauté extraordinaire surtout quand on pouvait observer la mer Méditerranée pendant qu'on courrait. J'ai terminé la course sous la barre des 1h50 minutes. Quelle satisfaction à Torremolinos!