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VERS UN NOUVEAU MONDE...

Espagne 2009-10

Ce blog contient mes aventures en Espagne, plus spécifiquement à Cordoue dans la région de l'Andalousie, où j'enseigne et partage la culture et la langue française du Canada. Ce blog contient aussi quelques réflexions personnelles au sujet de l'évolution de notre société du XXIe siècle.

samedi 24 avril 2010

Un peu d'histoire: Les premiers habitants de l'Espagne

L'information qui suit provient d'un dépliant que j'ai reçu lors de notre visite d'une exposition sur la civilisation en Espagne avant les romains: Les Ibères.

Les premiers colonisateurs de l'Espagne furent les Ibères. Les Ibères sont un peuple d'origine inconnue qui se sont établis et ont prospéré dans la péninsule hispanique (Espagne) à partir du VIe siècle avant J.-C., soit avant la colonisation romaine. Le développement de la culture ibérique est surgie de la fusion entre quelques groupes indigènes et divers peubles de la méditérranée orientale. En effet, il s'agissait de différentes communautés indigènes de la fin de l'Âge du bronze (1100-700 ans avant J.-C.) ainsi que d'anciens peuples migratoires tels les Tartessos, les Phéniciens, les Carthaginois et les Grecs. Ce peuple, les Ibères, ont colonisé la zone sud de l'Espagne, depuis l'Andalousie jusqu'au sud-est de la France. Ils ont dominé ce territoire et y ont construit des villes et des villages où ils commerçaient avec la Grèce et la Phénicie (îles méditérranéennes et régions du nord de l'Afrique).

Territoire et formes de gouvernement
Le territoire se structurait en différentes catégories. Au rang supérieur on retrouvait les villes fortifiées où s'installait la classe d'élite. Les villages étaient aussi fortifiés mais de taille plus petites que les villes. Leur étendue territoriale dépendait des activités productives qu'ils pratiquaient. Sur le territoire on retrouvait aussi des hameaux (petits regroupement de maisons) isolés et dépendants du village le plus près en cas de dangers. Ces hameaux étaient normalement situé dans des zones agricoles afin de procéder à la culture de différents produits. Finalement, ils érigeaient des grandes tours de guets, de formes quadrangulaire ou circulaire, qui servaient à protéger les villes, villages et hameaux à l'intérieur d'un territoire spécifique.

Urbanisme et architecture
Les villes et villages se fondaient généralement sur des lieux élevés, faciles à défendre et où ils avaient un contrôle visuel sur un vaste territoire (collines, péninsules naturelles, plaines). Des murailles étaient érigées tout autour ou partiellement autour des villes et villages. Au cours des années, afin d'augmenter le symbole du pouvoir, on a aussi construit des tours, des bastions et des citadelles. L'architecture d'une habitation typique ressemblait à ceci: une maison d'environ 35 à 45 m² contenant une ou plusieurs salles dont le centre servait de foyer (salle familiale). Autour du foyer on pouvait retrouver les salles à coucher et les salles d'activités domestiques (tisser, moudre, cuisiner).

Agriculture et élevage
L'agriculture était la principale activité économique des Ibères. L'utilisation de techniques agricoles comme la jachère et la rotation des terres, en plus des avancements introduits par les Phéniciens et les Grecs ont provoqué un développement de l'agriculture ce qui a eu comme effet d'accroître la population. Les principales espèces cultivées étaient les céréales (blé, orge, seigle), l'olive, la vigne, les légumes (lentille, petit poi, haricot, fève) et les fruits (figue, pomme, date, amande). On complémentait ces produits en apportant de la forêt; du bois, du miel et des glands.

L'élevage était une activité basée principalement dans les pâturages. Les troupeaux de moutons et de chèvres étaient très nombreux et ils fournissaient des produits primaires et secondaires (viande, lait, laine, fromage). Les bovidés étaient utilisés comme des animaux de travail (soulever, tirer). Pour leur part, les chevaux étaient des animaux encore plus appréciés. On s'en servait durant les guerres ou pour chasser.

Artisanat

Les Ibères pratiquaient la production de pièces en céramique, en tissu et en métal. Bénéficiant d'un tour de potier (introduit par les Phéniciens et les Grecs) ils purent produire des pièces de céramique à grande échelle, sur lesquelles figuraient des figures végétales, animales et humaines propres à la culture ibérique. L'industrie du textile se centrait sur l'élaboration de tissu de laine ou de lin à partir d'un métier à tisser. Enfin, au niveau de la métallurgie, selon les avancés de l'époque, on travaillait le fer, le bronze, l'or et l'argent afin de produire des pièces de monnais, des outils de chasse ou de guerre, des bijoux ou encore des pièces de décorations.

Écriture, monnaie et commerce
L'écriture des Ibères constituait de deux types d'alphabètes semi-syllabiques qui servaient à exprimer les différentes langues . Déchiffrer les rares textes qui existent s'avère être une tâche très difficile. On sait qu'ils écrivaient de droite à gauche.

Les premières pièces de monnaie proprement ibériques sont apparues à la fin du Ve siècle avant J.-C. et elles immitaient le système grec. Ensuite elles s'étendirent sur toute la côte, se convertissant à certains endroits au système monétaire de Carthage (nord de l'Afrique)

Le contrôle du commerce était exercé par les plus hautes hiérarchies sociales. C'était une évidence de prestige puisque la céramique, les tissues, l'olive, le vin et les objets métalliques étaient stockés et redistribués sous leurs desseins.

Organisation sociale et militaire

Les états locaux étaient régis par un prince appartenant à l'aristocratie du territoire en question. Les membres masculins de cette classe aristocratique avaient le statut de guerriers. Les sacerdotes (prêtres) appartenaient toujours aux classes sociales élevés, bien que leurs fonctions n'étaient qu'occasionnelles. La majorité de la population pouvait faire utilisation des armes en temps de guerre ou s'enrôler comme soldat dans l'armée. Par contre, les artistes et artisants, ainsi que les agriculteurs se dédiaient presque toujours à leur travail.

L'organisation militaire des Ibères ne se basait pas sur une armée organisée. Au lieu, selon les besoins et les conflits, les élites aristocrates ou le conseil des anciens avec l'aide d'un chef militaire, recrutaient et dirigeaient les troupes.

Religion et monde funéraire

La religion des Ibères était basée sur une croyance dans laquelle tous les êtres vivants, et même les objets, disposaient d'une âme. Dans sa phase la plus ancienne, la culture ibérique exhibait ses images sacrées dans les tombeaux et attribuait un caractère divin au chef. Plus tard, la religion s'est transformée en rite collectif sur l'ensemble du territoire. À partir du IVe siècle avant J.-C. sont apparus les sanctuaires publics où l'on pratiquait des offrandes aux divinités.

Ma conclusion

C'est surprenant de voir que certaines de nos traditions et qu'une partie de notre culture ressemblent encore, aujourd'hui, à ce que pratiquaient des peuples quelques siècles avant J.-C. Les territoires, le commerce, et les guerres étaient contrôlés par la classe sociale la plus élevée. L'agriculture, l'élevage et l'artisanat étaient des travaux de base des plus importants. La religion, exercée par une classe sociale élevée, était une façon de se recueillir, de remercier les dieux, et d'honorer les morts (principalement les chefs).

samedi 17 avril 2010

Cordoue 2016 - Capitale européenne de la culture

Cordoue est en lice pour être la Capitale européenne de la culture en 2016. À plusieurs endroits de la ville on peut remarquer que la course est belle et bien commencée. On peut voir des affiches sur les parois des édifices municipaux, des autocollants sur les transports publics, des banderoles accrochées sur les balcons des bibliothèques, ou encore le logo qui se retrouve sur la plupart des dépliants touristiques. Ainsi la municipalité de Cordoue attire l'attention en informant les nombreux visiteurs, mais surtout ses concitoyens afin de les préparer à devenir, potentiellement, le centre culturelle de l'Europe pendant l'année 2016.

Qu'est-ce que c'est que ce titre de Capitale européenne de la culture? On dit que l'idée de ville européenne de la culture est née en 1985 lors d'une conversation informelle entre les anciens ministres grecs et français. Le premier objectif est de rapprocher les différents pays de l'Europe, et de mettre en valeur la richesse de leurs diversités culturelles. Par le biais de cette activité, on veut aussi stimuler la créativité des villes hôtes, en suscitant une grande participation de ses citoyens afin qu'on y développe un programme culturelle innovateur, attirant et durable.

C'est donc depuis le milieu des années 80, qu'à chaque année on choisi une ville d'un état européen, membre de l'Union Européenne, qui devient durant un an la capitale culturelle de ce continent. Depuis 1985, plus de 35 villes ont été sélectionnées comme capitale culturelle. Entre autres il y a eu Glasgow de l'Écosse, Stockholm de la Suède, Athènes de la Grèce, Porto du Portugal, Paris de la France, Amsterdam des Pays-Bas et Gênes de l'Italie. À partir de 2011, ce sera deux villes de deux différents états qui partageront le titre de la capitale culturelle.

Les villes espagnoles et polonaises en liste pour 2016 sont:
Espagne: Oviedo, Alcalá de Henares, Burgos, Cáceres, Cordoue, Cuenca, Málaga, Palma de Majorque, Pampelune, Saint-Sébastien, Santander, Saragosse, Ségovie et Tarragone
Pologne: Gdansk, Lódz, Lublin, Poznan, Szczecin, Torun, Varsovie et Katowice

Vous pouvez visiter les sites suivants afin d'avoir plus d'info au sujet de ce titre si convoité.
http://ec.europa.eu/culture/our-programmes-and-actions/doc413_fr.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Capitale_europ%C3%A9enne_de_la_culture#Villes_candidates_pour_2016

http://www.cordoba2016.es/?OpenFrameSet

J'aimerais bien que Cordoue soit choisie la capitale culturelle de l'Europe. Je trouve cette ville accueillante, inspirante, et motivante. On l'apelle la ville des trois cultures et ce n'est pas pour rien. C'est un endroit incroyablement actif et développé au niveau culturel. Cordoue c'est ce mélange des cultures juive, arabe et chrétienne qui s'expriment distinctivement ou parfois conjointement et font de cet endroit un lieu unique. Depuis que je suis ici je m'émerveille du nombre insensé d'activités artistiques et culturelles qui sont organisées. À chaque semaine on y retrouve, par exemple, des spectacles de musiques, des concours de peintures, des ateliers de céramique, de cuir ou autres, des conférence d'écrivains, des tables-rondes publiques sur l'action citoyenne, des pièces de théâtres, des spectacles de chevaux, et des festivals trop nombreux pour tous les écrire ici. Aussi, bien entendue qu'à Cordoue on peut assister à des spectacles de flamenco, des corridas, des rassemblement autour de paellas ou de peroles dans la montagne ou en campagne, et j'en passe!

Cordoue, une ville riche de 2000 ans d'histoire, dont son centre historique est classé depuis 1984 patrimoine mondial de l'Unesco (voir la 1ère photo ci-dessous, auteur: Salvatorecoco, 2007), serait un choix parfait pour devenir la Capital européenne de la culture en 2016. Bonne chance Cordoue!










La poésie à Cordoue



Des poètes, des poèmes...la poésie. On la récite. On la vie. À Cordoue, les gens, des plus jeunes au plus vieux, vivent de la poésie. J'imagine qu'après quelques millénaires d'existence, une ville développe son côté poétique. C'est une façon de se commémorer l'histoire d'une façon créative, expressive et émotionnelle. Cette passion poétique leur permet aussi de jeter un regard sur la situation actuelle, et de projeter leur vision sur le monde de demain. Il faut dire qu'ici l'inspiration peut provenir de plusieurs sources. Par exemple, le printemps, lorsqu'on se balade dans les rues, on peut sentir les orangers fleurir car l'agréable odeur que dégage les azahares, ces fleurs de l'orange, éveille tous nos sens. En plus, les balcons de plusieurs maisons sont décorés de plantes qui nous présentent leurs plus belles fleurs, sous leurs plus belles couleurs, ce qui alimente agréablement nos pupilles.
Comment célébrer cette adoration pour la poésie? Et bien, depuis les derniers 7 ans, durant une partie des mois de mars et d'avril, a lieu l'événement Cosmopoética: Poetas del mundo en Córdoba. C'est alors que des poètes provenant de différents pays dans le monde sont invités à présenter leur passion pour la poésie. Des activités pour tous les âges, et à toute heure du jour ou de la nuit, sont organisées dans différents sites historiques et centres publics de la ville. En plus des récitations, il y a des conférences, des ateliers, des hommages, des lectures et encore plus. Il y a également une grande participation des élèves de différentes écoles, qui voient leurs poèmes affichés à différents lieux dans Cordoue. Les enfants ici, sont initiés à la poésie à partir d'un très jeune âge. Ils adorent composer et réciter des poèmes. Toute occasion est bonne pour préparer des poèmes et les présenter sur les murs des classes et des corridors ou encore durant le festival de la poésie!

Cordoue est le lieu de naissance de quelques poètes connus. Lucano, Juan de Mena, Luis de Góngora et Pablo Garcia Baena ont tous développés et exprimés leur voix poétique ici. Voici un extrait d'un poème de Pable Garcia Baena. Ce poème décrit une scène amoureuse dans les rues de Cordoue.
Córdoba
"No había más belleza en este mundo
Por las calles de cal, cuando furtiva
ajena sombra iba enamorada,
incansable de sol a sol,
tejiendo el embeleso luna a luna,
telones de murallas, celosias
de altas chausuras,
de palmas de sombra sobre tapias blancas,
era ya sólo amor el escenario..."
Finalement cliquer sur le lien suivant pour écouter l'excellente chanson Poetas andaluces du groupe folkorique espagnole Aguaviva.

dimanche 11 avril 2010

La visite des beaux-parents en Espagne


Voici un petit résumé des deux semaines de vacances que mes beaux-parents sont venus passer en Espagne. Tout d'abord, suite à leur atterrissage à l'aéroport de Madrid, quelques 24 heures après leur départ du Canada, Jocelyne et Michel ont eu droit à une escorte privée jusqu'à Cordoue, et ce, à bord d'un train haute-vitesse (AVE). La première semaine de vacances nous l'avons vécue à Cordoue, et exceptionnellement, durant la Semaine Sainte. Quelle belle façon pour eux de rapidement apprécier et s'intégrer à la culture de la population espagnole andalousienne. À chaque jour, durant plus de 6 jours, on vérifiait l'horaire des différentes processions afin d'assister à celles qui nous intéressaient le plus. Bon, il faut dire que les gens de la place (surtout les propriétaires d'épiceries) nous aidaient à faire nos choix. Mais attention, nos sélections dépendaient aussi de la couleur des costumes des membres de la procession, du type de musique que jouait la fanfare et également du thème de la Passion du Christ représenté sur les différents pasos (plate-forme décorée). C'était pas toujours facile de trouver et de situer la procession dans les nombreuses rues étroites et entremêlées de Cordoue. Même que nous avons dû courir après quelques-unes, une fois que nous avions réussi à figurer à quel endroit de la ville il fallait se rendre. Par exemple, le jeudi soir, il était 1:30 du matin lorsque nous avons finalement localisé la procession La Cena Sagrada. C'est pas tout, car nous avons aussi dû développer l'art de se faufiler à travers des milliers de gens qui, tout comme nous, voulaient avoir la meilleur vue possible. Annie et Jocelyne étaient plus que déterminées à prendre les plus belles photos possibles. Croyez-moi, leur perspicacité et leur dévouement à la cause a porté fruits! Disons que ce fut une semaine énergique car en plus de s'attarder à profiter de la Semaine Sainte nous avons aussi parcouru, à pied bien entendu, plusieurs kilomètres des rues de Cordoue afin de visiter les sites suivants:
  • La Grande mosquée-cathédrale
  • La Tour de la Calahorra
  • Le quartier juif et ses nombreuses boutiques d'artisanats
  • Le château d'Almodóvar (dans un village à 22km de Cordoue)
  • Le Palais des Rois Catholiques et ses jardins
  • L'auberge La Buleria pour assister à un spectacle de Flamenco
Après une semaine à s'inspirer des déjeuners au café Baileys et des multiples bruits et senteurs associés aux processions, il était temps de continuer notre aventure. Donc, la deuxième semaine des vacances était réservée à la découverte de différents endroits de l'Espagne. Afin de refaire le plein d'énergie, nous avons commencé par faire trois jours de plage à Torremolinos, cette fameuse station balnéaire qui longe la mer Méditerranée. Là, nous avons logé au fabuleux hôtel Sol Principe , où nous avons pu relaxer en profitant autant que possible du soleil, du sable et des vagues de la mer. Après un peu de magasinage, de bière froide et de bonne bouffe, il était déjà le temps de partir. Notre prochaine destination était Grenade, qui selon moi est l'une des plus belles villes de l'Espagne. Déjà dans l'autobus on pouvait aperçevoir la Sierra Nevada, cette magnifique chaîne de montagne enneigée qui nous accueille à notre arrivée à Grenade. Notre séjour ici était très court. Quand même, nous avons réussi, après quelques heures d'attente en file, à visiter le site touristique le plus important d'Espagne; l'Alhambra. Les détails muraux de s'est palais califaux sont absolument incroyable. Il faut vraiment le voir en personne afin d'apprécier la grandeur du chef-d'oeuvre. Le lendemain on se déplaçait vers Madrid, la capitale de l'Espagne. Cette mégapole est grandiose. Ses rues, ses édifices, et ses plazas sont immenses, propres, et bondés de gens. Marcher dans Madrid c'est comme assister à un spectacle en direct et continu, 24 heures sur 24. Par exemple, à plusieurs endroits, il y a des artistes de rues, plus originaux les uns des autres, qui tentent d'impressionner les nombreux touristes. Finalement, notre dernière visite s'est faite au musée de Prado. Ce musée héberge des centaines de toiles peinturées par des artistes de renoms des siècles passés. Certaines peintures sont tellement grandes qu'elles prennent un pan de mur au complet. Les peintres les plus populaires au Prado sont Goya et Vélasquez. On y retrouve aussi plusieurs sculptures et objets d'arts décoratifs.

P.S.: Pour Annie et moi, reçevoir Jocelyne et Michel c'était vraiment spécial. En agissant en tant que guides touristiques, traducteurs, et "citoyens espagnols" nous avons pu partager une grande partie de notre expérience et de nos connaissances acquises ici en Espagne depuis le mois de septembre 2009. Même si un virus intestinal à réussi à gâcher notre plaisir en fin de parcours, ce fut des vacances mémorables qui resteront à tout jamais gravées dans nos mémoires.

mardi 30 mars 2010

La Semaine Sainte à Cordoue



La célébration de la Semaine Sainte à Cordoue fut une expérience inoubliable, surtout que nous eu avons la chance de la vivre avec de la famille en visite de Hearst, Canada. Donc c'est à chaque année, et ça depuis déjà plusieurs siècles, que se déroule, durant la semaine qui conduit à Pâques, les processions. C'est alors que les membres des confréries chrétiennes espagnoles, petits et grands, femmes et hommes, sortent leurs costumes traditionnels, leurs pasos et leurs instruments de musique et défilent dans les rues afin d'exprimer visuellement et musicalement la Passion du Christ. À Cordoue la Semaine Sainte est une tradition importante. D'ailleurs on dit que c'est une des villes espagnoles, après Séville, où cette activité prend le plus d'envergure au niveau du nombre de processions et de la participation des gens. À Cordoue environ 30 confréries sortent dans les rues pour faire une procession. Ainsi, du dimanche des Rameaux jusqu'au dimanche de Pâques, les processions, parfois jusqu'à six en même temps, suivent un parcours dans les rues et affichent à leurs façons une image symbolique de la Passion du Christ. À quoi ressemble une procession? Alors, en premier lieu on retrouve les nazarenos ou pénitents, ce sont eux qui conduisent le défilé. Ils sont vêtus d'une tunique sacerdotale et d'un chapeau en forme de cône pointu. Ils tiennent dans leurs mains soit un cierge, une croix, ou un autre objet symbolique à la religion chrétienne. À noter que quelques-uns marchent pieds nus afin de vivre l'expérience à un niveau plus élevé. Juste devant les pasos on retrouve les confrères qui diffusent l'encens. C'est grâce à eux qu'une senteur se propage dans une bonne partie de la vieille ville de Cordoue. Enfin, c'est derrière ces derniers qu'on peut apprécier un premier paso. Soulevées par plus de quarante personnes, ces plates-formes, richement décorées, érigent des statues (souvent du Christ et de la Vierge Marie), des fleurs, des cierges et autres décorations. Une telle plate-forme peut peser plusieurs kilogrammes, même qu'on dit que chaque personne sous le paso doit supporter environ 40 kg. Les porteurs marchent très lentement et d'une façon synchronisée ce qui donne l'impression que les statues bougent au rythme de la musique. Ensuite, derrière chaque paso, la plus part du temps, on retrouve une fanfare de musique. Ce cortège joue trompettes, clarinetttes, tambours, trombones et autres instruments. La musique est souvent triste et évoque la peine et la misère de la vie du Christ. Certaine procession défile jusqu'à trois pasos dans la même sortie. Les spectateurs, qui sont très nombreux, assistent à ces processions qui durent parfois jusqu'au petites heures du matin. Souvent afin de se rendre sur le lieu d'une procession il faut se faufiler parmis une foule de gens et dans les étroites rues de la ville. Donc s'abstenir ou se tenir un peu plus à l'écart ceux qui sont claustrophobe.

Un fait amusant: Les enfants ont trouvés une façon originale de passer le temps durant les processions. À partir d'une petite boule de papier d'aluminium, ils demandent aux membres costumés qui portent un cierge de leur verser de la cire sur leur boule d'aluminium. Après une semaine, les boules de cires deviennent assez grosses.






samedi 20 mars 2010

Comme un chien qui court après sa queue

Ma réflexion ci-dessous s'inspire de l'excellent documentaire de Nicolas Hulot "Le syndrôme du Titanic".

Le grand cirque politique et économique. L'image que j'ai de ce monde où l'on tourne en rond.
-La montagne russe. La société au grand complet dans ce manège qui monte et qui descend, qui monte et qui descend, qui monte et qui descend, suivant son parcours, et parfois, hop! un tourniquet.
-Le carrousel. Sur ses chevaux, de couleurs jaune, rose, vert et bleu, on y voit ces politiciens, ces hommes en habits, qui s'agrippent fortement à leur pilier, car le carrousel tourne de plus en plus vite. Les cravates volent au vent. Ils essaient de nous dire quelque chose. On ne les comprend pas.
-La grande roue. Elle tourne sans cesse. Elle est emplie d'économistes et de spéculateurs étourdissants. On les aperçoit au plus haut sommet de la grande roue. Je me demande s'ils ont le vertige, cette peur du vide.
-Le spectacle d'animaux de cirque. Voici un classique. À l'image de l'entreprise moderne. Un chien, portant une collerette, qui court sans cesse après sa queue, pensant probablement qu'une fois qu'il l'aura attrapée, il tiendra entre ses dents, le gigot, la pépite d'or, le jackpot!
-Et finalement, cette musique de cirque si entraînante, mais si peu crédible. Tu,tu,tulululudu,tu,tu,tulululudu....

Et pourtant la société évolue...

Les tablettes débordent de produits.
Sous la terre ils seront tous ensevellies.
La consommation...
Ce nouveau cellulaire, je l'ai acheté hier.
Pourtant aujourd'hui il ne vaut pas très cher!

Tu le connais ce cercle vicieux?
Où l'on joue à qui mieux mieux.
L'économie...
Chaque jour on essaye d'ajuster ce gros moteur.
Qui pourra remettre la pendule à l'heure?

Cette impression qu'on a de l'avenir,
Que c'est toujours plus tard et plus loin.
L'impuissance...
Alors, on remet ça à demain?
Mais non, c'est maintenant qu'il faut agir!

En quoi se transformera notre société?
Petit à petit vers une transition?
L'action...
Ou alors il faut une révolution?
Deux choix: intelligence ou naiveté.

Comme on est chanceux.
De vivre dans ce monde malheureux.
La nouvelle conscience...
À grande échelle, un projet humanitaire.
Un nouveau but commun sur la planète Terre.

dimanche 7 mars 2010

Güéjar / Sierra Nevada

C'est drôle mais après 5 mois dans le sud de l'Espagne, une des choses qui me manque le plus c'est la neige. Heureusement qu'à seulement 3 heures de Cordoue, et à moins de 30km de Grenade, on retrouve la Sierra Nevada, qui en français veut dire chaîne de montagne enneigée. Alors, avec un couple d'amis de Cordoue (Jane et Francisco), nous avons décidé d'aller voir cette neige de plus près, pendant un weekend, en y allant skier. Comme lieu de logement nous avons choisi le village de montagne de Güéjar Sierra. Quel bon choix! Ce petit village nous a réservé plein de surprises (voir à la fin du texte pour plus de détails). C'est donc le vendredi matin, 5 mars 2010, que nous nous rendons à la station de ski de la Sierra Nevada, la plus au sud de l'Europe et la plus haute en altitude, entre 2 100 et 3 300 mètres. À cette hauteur il n'y a pas d'arbres. Il n'y a que de la neige. Le sommet de la montagne est tout vêtu de blanc. Nous avons vraiment profité du soleil, de la vue splendide, et des belles pistes de ski. En fin d'après-midi, après quelques descentes dans une piste "verte", donc facile, je me suis aventuré dans une piste "bleue" qui descendait jusqu'au complexe d'hôtel situé au bas de la station de ski. Sans arrêt, pendant plus de 15 minutes, j'ai dévalé les pentes de ski dans des conditions de neige parfaite. Ce fut un moment magique et inoubliable de mon séjour ici en Espagne.

Surprise #1:
À Güéjar Sierra nous avons loger à l'auberge Arroyo de la Greda (qui signifie Le ruisseau d'argile). Ici, pour 50 euros on vous loge dans l'une des quatre chambres qui ont une vue magnifique sur les montagnes de la Sierra Nevada. Ce prix inclut aussi le petit-déjeuner, qui, préparé par la propriétaire, est absolument sublime. On vous sert du jus d'orange frais, du café ou thé, des confitures maisons, des rôties, du jambon, du fromage, du yogourt et j'en passe.

Surprise #2:
Ce petit village de Güéjar Sierra, qui habite 3 000 personnes, est vraiment unique. Les rues, les ruelles, les couloirs sont totalement entremêlés et c'est quasiment impossible d'y conduire en automobile. Voici pourquoi. Lorsque nous avons voulu nous rendre au centre de la ville, à la plaza centrale, Francisco, qui conduisait sa voiture, est arrivé dans un passage trop étroit. L'auto ne pouvait plus passer. C'était la fin de notre parcours vers l'avant. Il fallait donc rebrousser chemin. Le simple fait de faire demi-tour avec la voiture fut un spectacle qui a duré pas moins de 15 minutes. Environ 5 habitants de la ville regardaient la scène en discutant des solutions possibles. Est alors venu à notre rescousse un homme agé, très relaxe, qui, tout en fumant son cigare, nous indiquait, avec ses gestes et ses paroles à peines compréhensibles, comment virer l'auto dans l'autre sens. Il nous a permis d'accomplir ce qu'on croyait impossible; sortir l'auto de cette impasse. Cette expérience qui semble si banale, est un exemple de l'amiabilité des gens de l'andalousie. Ils aiment aider, participer et donner leurs commentaires sur toutes les situations qui se déroulent dans leurs rues, dans leur village.

Surprise #3:
Le restaurant Tio Justo (qui signifie L'homme juste). Ah! Quel service, quel bonne bouffe. Nous avons vraiment été surpris et satisfait ici. Chaque plat était meilleur que l'autre, incluant l'assiette de dessert. Donc, pour environ 20 euros chaque nous avons savouré deux bouteilles de vin et dégusté un tapa, deux entrées, deux plats principaux, une assiette de dessert et deux digestifs. Les propriétaires étaient tout à notre attention et ils ne manquaient pas de nous donner quelques conseils et suggestions sur les activités potentielles dans la région.